
La femme dilacérée
Tu avais le goût de la terre sombre et de l'amère
écume d'un arbre. J'ai découvert ton visage
sali travaillé par le vent
et les marées noires. Un tournesol nuageux
te faisait de l'ombre. Ton visage se penchait
sur une épaule matinale dilacérée.
Tes jambes fermes étaient d'atroces nerfs
enracinés dans la pierre. Sur tes seins neutres
rebondissaient les vagues lourdes et les métaux furieux.
Le monde s'était obscurci dans tes hanches dilacérées
Tel un oiseau nocturne en des miroirs abolis
tu...
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