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Le bar à poèmes
1 juillet 2014

Pierre –Albert Jourdan (1924 – 1981) : Jardin suspendu

pajbuste[1]

Jardin suspendu

 

Surgissent à nouveau de vieilles douleurs, tout est

en place. La porte s’ouvre sur des murmures de soleil,

ponctuation de crêtes. Le fauteuil n’est qu’un peu

de terre autour d’un tronc noirci. Puis vient l’apaisement,

le déferlement de l’espace.

 

Les degrés de la sagesse, ici, sont de pierres grises,

tachetées d’ombre, masquées d’herbes sèches, paroles

élémentaires. Une saison clémente se met en marche,

comment nommer ce fruit ?

 

Un dessin de sol craquelé, lambeau de désert bordé

de mamelons de pierres comme s’entassent les siècles ;

une soif grise. La montagne s’alanguit, domination

sereine qui s’éprend, semble-t-il, de lassitude

ourlée de cigales en touffes, repères de feu.

N’était-il pas question d’un fruit ?

 

Le mal précieux de cette rose injurieuse

 

Du même auteur :

Prière  (01/07/2015)

Fleurs de cerisiers (27/10/2016)

 

 

In Tristan Cabral : « La lumière et l’exil. Anthologie des poètes du Sud,

de 1914 à nos jours ». Le temps parallèle éditions, 1985

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