
J’ai cru rejoindre par instants une réalité plus profonde comme un fleuve la mer,
occuper un lieu, du moins y accéder de manière furtive, y laisser une empreinte,
y voler un tison, un lieu où l’opacité du monde semblait s’ouvrir au ruissellement
confondu de la parole, de la lumière et du sang. J’ai cru traverser vivant, les yeux
ouverts, le noeud dont je naissais. Une souffrance morne et tolérable, un confort
étouffant se trouvaient d’un coup abolis, et justifiés, par l’illumination fixe de
quelques mots...
[Lire la suite]