Congé au vent
À flancs de coteau du village bivouaquent des champs fournis de mimosas.
À l’époque de la cueillette, il arrive que, loin de leur endroit, on fasse la
rencontre extrêmement odorante d’une fille dont les bras se sont occupés
durant la journée aux fragiles branches.
Pareille à une lampe dont l’auréole de clarté serait le parfum, elle s’en va,
le dos au soleil couchant.
Il serait sacrilège de lui adresser la parole.
L’espadrille foulant l’herbe, cédez-lui le pas du chemin. Peut-être aurez-vous
la chance de distinguer sur ses lèvres la chimère de l’humidité de la Nuit
Fureur et mystère, 1948
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